• Conférence Betrand Vergely, 15 mars 2018

  • Quel homme voulons-nous ? Quel homme allons-nous être ?

    Conférence de Bertrand Vergely, le jeudi 15 mars 2018

    Philosophe, Chrétien de tradition orthodoxe, écrivain de plusieurs livres sur la souffrance et la mort, Bertrand Vergely dresse d’abord un inventaire de ce que propose le Transhumanisme, un mouvement né dans les années 60 de savants californiens. Selon ses adeptes, grâce aux progrès technologiques, l’homme sera capable de modifier profondément sa nature. En démultipliant à l’infini son intelligence et sa puissance, il se libérera des servitudes de la vie, supprimera la mort et ainsi réalisera le paradis sur Terre.

    Bertrand Vergely explore les raisons d’être du Transhumanisme. Comment ne pas y adhérer ? l’homme rêve depuis toujours de vaincre la mort. Il faudrait être fou pour vouloir arrêter le progrès, porteur de tant d’améliorations dans nos vies. Robots et intelligence artificielle sont devenues des évidences. Ils arriveront inéluctablement, développés par d’autres pays, alors autant accompagner le mouvement, mais en veillant à y mettre un peu de gouvernance.

    En réalité, que promet le Transhumanisme ? Woody Allen disait : « Qu’est-ce qu’on fait après le bonheur ? » Pour Bertrand Vergely, derrière le rêve se cache une autre promesse, bien moins idyllique. La puissance dans les mains de l’homme a plutôt souvent été porteuse de destruction. Si l’homme ne meurt plus, notre planète supportera t-elle une humanité devenue immortelle vivant avec des hordes de robots sans effets catastrophiques ?  Il y a, en réalité, confusion entre immortalité (que les anciens concevaient comme spirituelle) et perpétuité, qui résonne comme un châtiment. Cette nouvelle religion de « l’homme-dieu » occulte le salut. L’’homme ne se sauve pas lui-même, il reçoit le salut en cadeau, un cadeau de Dieu.

    En conclusion, le Transhumanisme est mal pensé. C’est une illusion qui, au prétexte de vouloir révolutionner l’homme en introduisant une rupture radicale avec ce qu’il a été, est en réalité une machine à créer du profit, (dépourvue d’humilité). Il ne propose pas une élévation vers une réalité infiniment plus belle car il y a quelque chose de divin dans la nature et donc dans l’homme. La vraie puissance, c’est la douceur. A l’image de Dieu, le nouvel homme doit devenir un homme de douceur. Le véritable progrès est lorsque quelqu’un s’élève, il élève tout avec lui.

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