• Histoire de St Pierre – St Paul

  • BREF HISTORIQUE PAROISSIAL

    L’EGLISE
    Nous savons par une lettre de Saint Irminon, abbé de St Germain des Prés, qu’en 770, il y avait deux églises : l’une sous le patronage de St Pierre, l’autre était sur le territoire du Chesnay. Elles furent détruites par les Normands. L’église St Pierre fut reconstruite modestement, mais saccagée par les huguenots lors des guerres de religion.

    Les moines de Saint Germain des Prés la rebâtirent au XVIIème siècle. Elle fut consacrée en 1717 alors que le choeur venait d’être achevé.

    C’était alors une petite construction (120 places) richement décorée de boiseries. Tout le mobilier fut vendu à la Révolution, mais une grande partie fut ensuite restituée par les acquéreurs.

    Pillée lors de l’occupation par les Prussiens, pendant le siège de Paris en 1870 l’église fut à nouveau restaurée.

    En 1954 débutèrent des travaux d’agrandissement, la nef fut allongée et la partie gauche du choeur construite.

    Enfin le clocher fut reconstruit en 1961 (l’ancien clocher en bois ayant été ébranlé en 1944 par l’explosion d’une péniche de munitions que les Allemands ne voulaient pas laisser à la disposition des Alliés).

    LA CHAPELLE DE LA VIERGE
    La création d’une chapelle vouée à la Vierge atteste d’un renouveau du culte marial dans la seconde moitié du XIXème siècle. La dévotion à la Vierge du Rosaire, d’origine médiévale, connut un regain de ferveur à la suite de sa restauration par le Pape Léon XIII en 1886 (la vision de St Dominique, un des vitraux).

    Tableau de la Vierge dans la Chapelle de la Vierge : des recherches sont en cours pour déterminer l’auteur de ce tableau sans doute du XIXème siècle. Il s’agit probablement de Claude Marie DUBUFE (1790-1864) qui habitait La Celle Saint Cloud.

    La Chapelle fut magnifiquement restaurée en 2015.

    LA SACRISTIE
    Fut construite sur l’ancien jardin du garde-champêtre grâce à une donation de Madame de BLIGNIERES, dont le nom a été donné à la rue qui longe l’église.

    LE CIMETIERE
    Entourait naguère l’église, il fut déplacé en 1808, pour des raisons d’hygiène grâce à la générosité de Charles Gilbert MOREL de VINDE propriétaire du château qui fit don du terrain à côté de l’école Pasteur.

    LES TROIS CLOCHES se nomment Colette (1736), Suzanne (1933) et Henriette (1933).

    LES FONTS BAPTISMAUX datent du XVIème siècle.

    LA VIERGE EN BOIS
    Date du XVIème siècle (1510-1520), réalisée en bois de tilleul d’après un dessin de Dürer (inversé gauche - droite) . Au début du siècle, la sculpture avait été recouverte de peinture dorée et coiffée d’une couronne.

    Volée en plein jour en 1981, après avoir transité par Naples, elle fut retrouvée en Allemagne (Nüremberg) en 1983 - grâce à une photo que possédait M. REDING et à Interpol. Elle avait été débarrassée de la peinture dorée et de la couronne. Elle fut restaurée et est maintenant solidement fixée au mur.

    DEUX TABLEAUX sont classés Monuments Historiques et ont fait l’objet d’une restauration. Ils ont été offerts à la paroisse en 1929 par le Docteur Walter HOGG en souvenir de sa mère qui habitait La Celle St Cloud.
    Le « Saint Evêque » (restauré en 1985) : il s’agit de Saint Ambroise cardinal archevêque de Milan (fin du IV ème siècle) chassant l’hérésie un fouet à la main. Cette oeuvre d’art de l’Ecole italienne, datant de la fin du XV ème siècle est attribuée à Francesco RAIBOLINI, dit FRANCIA (contemporain de Michel Ange et Raphaël).
    Et « La Cène à Emmaüs » : ce tableau représente, dans un décor d’architecture italienne, avec des personnages vêtus à la mode orientale, le moment où les disciples reconnaissent le Christ à la fraction du pain. C’est une oeuvre de MANSUETTI, peintre vénitien de la fin du XVème siècle - début du XVIème. Ce tableau a fait l’objet en 1994 d’une étude de M. LOIRE, conservateur du Musée du Louvre.

    LE RETABLE dans le choeur, au-dessus de l’autel, représentant la Résurrection du Christ est également intéressant.
    C’est une copie du XIXème siècle d’un tableau de Carle Van Loo (1705-1765).

    LES VITRAUX sont de diverses provenances.
    - Dans la Chapelle de la Vierge, c’est en 1891 que le Maître verrier parisien Léon D.TOURNEL installe la Vision de Saint Dominique et le Couronnement de la Vierge.
    - Les deux vitraux de la nef représentent Saint Pierre et Saint Jacques, ils datent de 1854. C’est Jacques de BECKHOLTZ qui en fit don à l’église.
    - Les cinq vitraux de la nef, 3 à droite, 2 à gauche, lorsqu’on entre dans l’église, sont des dons de Jean-Pierre PESCATORE (propriétaire du Château en 1844) on peut y lire « Ex dono ab A.J.P.P. » .
    - Le vitrail moderne du côté de l’orgue a été offert par M. FELIX (dans les années 1990) en souvenir de sa femme et représente Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

    LE PRESBYTERE : il a été mis à la disposition du curé par la ville après la Révolution.
    Il s’agit d’un bâtiment qui avait été construit en 1760 pour servir d’hospice grâce à un don et à une rente de Madame BACHELIER, châtelaine du château de La Celle.

    « LA RENCONTRE » sculpture apposée au fronton de l’église (inaugurée le 17 Novembre 2002). Dès 1999, les paroissiens de St Pierre St Paul ont souhaité marquer le Grand Jubilé de l’An 2000- «… témoigner de notre foi et de notre confiance dans le Christ par une oeuvre qui fasse signe et accueille ceux qui passent… »
    L’artiste choisie, Françoise BISSARRA-FREREAU, a proposé une sculpture en bronze : « Le Christ à la rencontre de l’Homme ».
    Durant 3 ans, pas à pas, la communauté paroissiale a suivi l’avancement des travaux, accompagnée par le curé, Denis BERARD et le Père Jean-Pierre ALLOUCHERY, responsable de la Commission Art Sacré sur le Diocèse des Yvelines.
    C’est dans l’atelier de M. CLEMENTI à Meudon que la sculpture de bronze fut fabriquée à partir de l’oeuvre en cire de Françoise Bissarra Fréreau :
    « Deux personnages, le Christ et l’Homme … l’un allant vers l’autre dans un mouvement d’attraction. La main de l’homme ouverte au centre (offrande)… Le Christ à droite a pris notre humanité pour venir sur le chemin à la rencontre de l’Homme…
    Le « vêtement-écriture » du Christ comme une vague roulant aussi vers le centre (c’est sa Parole qui est au « centre » de notre âme) comme un chemin…comme une source… Ce « vêtement-écriture », ombre et lumière, qui revêt l’homme exprime une progression vers le mystère… Le Christ nous invite à lâcher l’ancien vêtement pour nous laisser revêtir de la Parole... »