Voici un témoignage vécu sur place par le Père Maximilien :
Cette mission à Conceição do Araguaia est à la fois difficile et passionnante.
Difficile : J’ai souffert cette année des conditions de vie, la chaleur qui n’en finissait pas : vivre en tong et en bermuda peut vous paraitre le paradis, mais enchainer 2/3/6 mois… sans 1 goutte de pluie, avec 1 thermomètre qui ne descend pas en dessous de 35° laisse des traces sur le corps comme sur le psy ! Une autre difficulté : se sentir profondément étranger au sein d’une culture qui n’est pas la sienne et qui peut énerver par certains aspects comme le fait que les brésiliens sont toujours en retard, surtout le jour de leur mariage (il faut compter 1h30 d’attente de la mariée !) Pas de cinéma, pas de théâtre, pas de musée… c’est lorsque l’on vit loin de sa culture d’origine qu’on en perçoit la richesse !
Passionnante : Il y a d‘abord le fait de vivre au milieu d’un peuple chrétien, pour lequel Dieu est présent à chaque moment de la journée. Les gens me saluent en disant : « Bençao ? » c’est à dire : « Peux-tu me bénir ? ». Le prêtre est considéré ici comme un homme de Dieu, mais aussi comme une personnalité qui est consultée, invitée, écoutée par les acteurs de la vie locale. C’est nouveau pour moi !
Autre aspect fort de cette mission : le « tout est possible ». C’est le privilège des églises jeunes. Toutes les idées nouvelles sont accueillies avec enthousiasme et les fidèles sont au rendez-vous. Le jubilé de la Miséricorde m’a donné l’occasion d’expérimenter un certain nombre d’intuitions pastorales. Par exemple, notre paroisse étant la cathédrale, nous accueillons, les autres paroisses du diocèse venues en pèlerinage « passer la porte sainte » : Accueil et logement à la «chacara» paroissiale, avec départ à pied le matin tôt vers la cathédrale pour passer par la porte sainte.
Autres joies de cette année : 25 baptêmes d’adultes durant la nuit de Pâques qui ont eu lieu dans la « piscine » baptismale !
