• POURQUOI L’ESPRIT-SAINT

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    Promesse de l’Esprit-Saint

    Mardi 14 mai 2019

    1. Louange
    2. Prière aux intentions du café chrétien et dépôt devant l’autel de la corbeille contenant les intentions de chacun
    3. Texte de St Séraphim de Sarov
    4. Chants
    5. Témoignage Cay et Patrick
    6. Partage en petits groupes (questions)
    7. Chant
    8. Intervention du Père Bruno
    9. Chants et bénédiction finale

     

    Texte de St Séraphim de Sarov

    « C’était un jeudi. Le ciel était gris. La terre était couverte de neige et d’épais flocons continuaient à tourbillonner lorsque le Père Séraphim engagea notre conversation dans une clairière, près de son  » Petit Ermitage  » face à la rivière Sarovka coulant au pied de la colline. Il me fit asseoir sur le tronc d’un arbre qu’il venait d’abattre et lui-même s’accroupit en face de moi.

    – Le Seigneur m’a révélé, dit le grand starets, que depuis votre enfance vous désiriez savoir quel était le but de la vie chrétienne et que vous aviez maintes fois interrogé à ce sujet des personnages même haut placés dans la hiérarchie de l’Église.

    Je dois dire que dès l’âge de douze ans cette idée me poursuivait et qu’effectivement j’avais posé la question à plusieurs personnalités ecclésiastiques sans jamais recevoir de réponse satisfaisante. Le starets l’ignorait.

    -Mais personne, continua le Père Séraphim, ne vous a rien dit de précis. On vous conseillait d’aller à l’église, de prier, de vivre selon les commandements de Dieu, de faire le bien – tel, disait-on, était le but de la vie chrétienne. Certains même désapprouvaient votre curiosité, la trouvant déplacée et impie. Mais ils avaient tort. Quant à moi, misérable Séraphim, je vous expliquerai maintenant en quoi ce but réellement consiste.

    La prière, le jeûne, les veilles et autres activités chrétiennes, aussi bonnes qu’elles puissent paraître en elles-mêmes, ne constituent pas le but de la vie chrétienne, tout en aidant à y parvenir. Le vrai but de la vie chrétienne consiste en l’acquisition du Saint-Esprit de Dieu. Quant à la prière, au jeûne, aux   veilles, à l’aumône et toute autre bonne action faite au nom du Christ, ce ne sont que des moyens pour l’acquisition du Saint-Esprit. »

     

    Partage en petits groupes :

    • Quel est mon désir en faisant ce parcours ?
    • Qu’est-ce que je souhaite faire de ma vie ? Quels sont mes objectifs ? Quels sont mes projets ?
    • Pour quoi/ pour qui est-ce que je vis ?
    • Quel est pour moi le but de la vie ? Qu’est-ce que je fais sur terre ?

    Pourquoi l’Esprit-Saint ? – Père Bruno

    1/ Ce que dit le Catéchisme de l’Eglise Catholique

    Le Catéchisme indique spécialement 4 opérations de l’Esprit-Saint (Cf. CEC 737 ; 1092).

    • Il prépare les hommes au Christ. Depuis l’origine de la création, il vit dans toutes les créatures comme l’Esprit vivifiant ; dans la longue histoire de l’Ancienne Alliance, il prépare le peuple élu à la venue du Messie. Il est l’Esprit de l’Avent (CEC 702-716). Aujourd’hui encore, il ouvre les cœurs des fidèles au Christ. (CEC 1098).
    • Il révèle le Christ : « nul ne peut appeler Jésus Seigneur sinon dans l’EspritSaint » (1Co 12,3 ; CEC 683). La connaissance de foi, que Jésus est le Fils de Dieu vivant, nous est donné par l’Esprit-Saint. Il rappelle à l’Eglise tout ce que le Christ à dit. L’Esprit-Saint est la mémoire vivante de l’Eglise. » (CEC 1099)
    • Il rend le Christ présent. Dans la vie de l’Eglise, on ne fait pas seulement mémoire de Jésus ; le Réssuscité est lui-même présent dans sa parole, dans « le plus petit des frères », dans les sacrements. Sa présence dans les espèces eucharistiques, transformées par l’Esprit-Saint dans le corps et le sang du Christ, est unique (CEC 1107). [ + naissance de Jésus ! D’où, à chaque eucharistie, l’Esprit refait naître Jésus]
    • Il unit au Christ. De même que l’Esprit-Saint est le lien d’amour entre le Père et le Fils, ainsi il unit avec le Christ tous ceux en qui il agit. Il est comme la sève dans le cep, donnant la fécondité aux sarments (CEC 1108). Sans l’Esprit-Saint nous ne sommes pas capables de vivre en chrétiens. Il est « le Maître intérieur de la vie selon le Christ, doux hôte et ami qui inspire, conduit, rectifie et fortifie cette vie » (CEC 1697). Il est aussi « le Maître intérieur de la prière chrétienne » ( CEC 2672 ). C’est pourquoi nous devrions tous les jours dire instamment cette prière : « Viens, Esprit-Saint ! ».

        Conclusion : le champ magnétique de Dieu :

    Lorsque nous tentons de saisir l’action du Saint-Esprit auprès des hommes, nous pouvons alors le comparer à un champ magnétique : L’Esprit-Saint est le champ magnétique de Dieu qui nous attire à lui, dans la mesure où nous le laissons agir.

    Mais attention, le Saint-Esprit n’est pas une simple force mais une personne, quelqu’un qui rend possible la communion d’abord entre une personne qui donne tout (le Père) et une autre qui reçoit tout et redonne tout (le Fils). Bref, l’Esprit-Saint est celui qui offre la possibilité de ne faire qu’un, tout en restant différents ; il est aussi celui qui permet de tout recevoir et de tout donner !

    • L’Esprit-Saint unit au Christ.
    • L’Esprit-Saint fait de nous des chrétiens → Sanctification

    2/ Pourquoi ces besoins ? Ce besoin d’Esprit-Saint et ce besoin d’union au Christ ?

    ·         Parce que nous sommes séparés de Dieu. Gn 3

    Nous sommes pécheurs. Séparés du plan de Dieu. Atteints par le Mal, faibles et malades.

    • Parce que nous sommes destinés au Ciel, faits pour Dieu.

    3/ Pour quoi l’Esprit-Saint ?

    • : Pour notre âme ! → sacrements : baptême et confirmation en particuliers – Pour notre vie quotidienne : 7 dons – Isaïe 11
    • La sagesse, l’Esprit-Saint nous fait imiter le Christ.

    La sagesse de Dieu n’est pas la sagesse des hommes, car la mort de Jésus en

    Croix est une folie aux yeux des hommes. La sagesse que nous donne l’Esprit-

    Saint nous fait entrer dans la démarche des Béatitudes. Elle nous enseigne à briser notre égoïsme, à nous engager, à donner notre vie.

    • L’intelligence, l’Esprit-Saint nous permet d’approfondir notre foi

    L’intelligence donné par Dieu ne se mesure pas à un Q.I. Il s’agit du don qui fait mieux comprendre la foi chrétienne. Dieu reste un mystère, mais l’Esprit-Saint nous pousse à entrer dans ce mystère par le cœur et la raison.

    • Le conseil, l’Esprit-Saint nous enseigne ce que Dieu attend de nous.

    Il vaut mieux réfléchir avant d’agir, mais il vaut mieux aussi prier avant de réfléchir ! Car Dieu a un projet sur chacun de nous ; savez-vous lequel ? Il veut que nous soyons heureux, car il nous connaît mieux que nous même et il sait ce qui est réellement bon pour nous.

    Le conseil est le don du discernement de ce que Dieu attend de nous, c’est-à dire de ce qui nous convient.

    • La force, l’Esprit-Saint nous délivre du mal

    Ce n’est pas la violence ! L’Esprit-Saint nous ouvre la possibilité de résister aux tentations et d’être délivrer du mal. Il ne nous évite pas les tentations, cela ne sera possible que dans notre vie future, mais il nous donne la force de les surmonter.

    St Paul écrit : « Dieu est fidèle, il ne permettra pas que vous soyez tenté au-delà de vos forces. Contre la tentation, il vous donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter » 1Co10, 13.

    • La science, l’Esprit-Saint nous montre Dieu à l’œuvre dans le monde

    Qui dit science dit observation du monde. La science que donne l’Esprit-Saint, c’est la capacité de voir le monde comme création de Dieu. Il est écrit dans le livre de la Sagesse : « Si des hommes ont été capables d’assez de sciences pour pouvoir scruter le monde, comment n’en ont-ils pas découvert le maître ? » Sg19, 9.

    •  L’affection (ou la piété), l’Esprit-Saint nous apprend à aimer Dieu

    Quand nous voulons répondre à l’amour de Dieu sur nous, nous sommes si faibles, si hésitants, que même là nous avons besoin que Dieu nous aide.

    C’est l’Esprit-Saint, par le don de la piété qui dilate notre cœur et nous apprend à aimer en vérité, c’est-à-dire sans arrière-pensée et sans retour.

    • Le respect (ou la crainte de Dieu), l’Esprit-Saint nous rappelle la grandeur de Dieu.

    Il ne s’agit pas d’avoir peur de Dieu ! Mais de se rappeler que Dieu est L’Eternel, le Très-Haut, le Tout-Puissant… Dieu est du côté de l’absolu et de l’infini. Cette crainte de Dieu doit nous rendre humbles et nous pousser à implorer sans cesse l’aide de Dieu, sans qui nous n’arrivons jamais à faire le bien. St Augustin explique en commentant 1Jn que la crainte de Dieu a besoin d’être purifié pour passer d’une peur en un châtiment divin à une peur de vivre éloigné de Dieu, sans Dieu (ce qui est, dit-il, la véritable crainte de Dieu).

    Elle doit aussi nous faire prendre le mal en horreur, puisqu’il nous détourne de Dieu et nous conduit alors au néant, à une autodestruction.

    3-2/ Pour notre vie avec les autres : 9 fruits Ga 5, 22

    (i) L’amour (ou la charité)

    C’est un amour gratuit, un amour inconditionnel (sans conditions), un amour généreux (on donne sans compter) C’est le renoncement à l’égoïsme. Cet amour recherche ce qui est le meilleur pour l’autre. L’amour n’est pas un don de Dieu ; c’est un fruit : la participation à l’amour même de Dieu pour les hommes (en grec, agapé) ; on grandit peu à peu dans l’amour, au fur et à mesure du développement de notre vie spirituelle ; et c’est à nous de mettre les conditions pour qu’il grandisse

    (ii) La joie

    C’est une joie plus profonde que la gaieté ou le sentiment de bonheur éprouvé lors d’événements heureux. La joie donnée par Dieu ne dépend pas des circonstances extérieures de notre vie. Elle s’ancre dans la certitude d’être aimé de Dieu, quoi qu’il arrive.

    (iii) La paix

    Ce n’est pas l’absence de conflits. C’est une tranquillité de notre être intérieur, une tranquillité de l’âme ; comme nous sommes en bord de mer, on peut prendre une comparaison : même si la mer est agitée, si je plonge sous l’eau, je trouve le calme. Même si nous traversons des choses difficiles, nous savons que nous sommes dans la main de Dieu. Nous pouvons reprendre ce beau refrain de Taizé : « mon âme se repose en paix sur Dieu seul ; de lui vient mon salut ; oui, sur Dieu seul, mon âme se repose, se repose en paix » Nous pouvons aussi penser à la béatitude : « heureux les artisans de paix… »

    (iv) La patience

    C’est la capacité que nous avons de pouvoir traverser les moments plus difficiles sans nous énerver, sans mécontentement, sans ressentiment ni murmure. La capacité de tolérer les imperfections, les contrariétés et les contretemps, et aussi la capacité d’attendre, parfois très longtemps, ce que l’on désire.

    (v) La bonté

    C’est la capacité de voir à la manière de Dieu, c’est-à-dire avec amour ; être compatissant. Elle rime avec la générosité. La bonté n’est pas un signe de faiblesse mais au contraire un signe de force : nous croyons en la force de l’amour qui peut transformer les vies !

    (vi)     La bienveillance

    C’est ne vouloir faire aucun mal à personne ; on veut le bien de l’autre (bienveillance = on veille au bien de l’autre) ; elle rime avec l’indulgence, la non-condamnation et l’empathie, la compréhension de la souffrance et de l’ignorance qui sous- tendent le mal, et la volonté de leur guérison. Elle rime avec la capacité à pardonner généreusement.

    (vii) La fidélité (ou encore la confiance, la foi)

    Dieu est fidèle à son Alliance avec les hommes ; nous aussi, nous grandissons dans la confiance et dans la fidélité à Dieu et aux autres. Cela passe notamment par le respect de la parole donnée, des engagements pris. On peut compter sur nous.

    (viii) La douceur

    Les personnes douces sont calmes, donnent une impression reposante ; elles sont facilement abordables ; on sent auprès d’elles que l’on est accueilli. « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur. » nous dit Jésus (Matthieu 11,29) ; il nous dit aussi dans les béatitudes : « heureux les doux… »

     

    (ix) La maîtrise de soi (ou encore la tempérance)

    Ce n’est pas une maîtrise de soi à la force du poignet, mais une vertu intérieure qui se développe et qui fait que l’on est maître de soi chaste, sobre et modéré.

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    Cette semaine, je m’efforce de :

    1. Prendre un temps de lecture de la parole chaque jour ; Je peux relire : Matthieu 16, 13-17 / Marc 1, 4-8….
    2. Prendre un temps de prière chaque jour et mémoriser un ou plusieurs des versets suivants :

     

    • St Jean 17, 3

    « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »

    « Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. »

    « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

    « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. »

    • 1 Jean 3, 18-19

    « Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité.

    Voilà comment nous reconnaîtrons que nous appartenons à la vérité, et devant Dieu nous apaiserons notre cœur. »

    « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. »

    Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît.