-
Croire en Jésus ressuscité !
Pendant le Carême, ou au moins pendant ces derniers jours de la semaine Sainte,
nous nous sommes appliqués à méditer la Passion du Seigneur. En cette fête de Pâques,
nous contemplons la Résurrection du Seigneur, et dans cette contemplation la foi est
déterminante.
La foi est déjà nécessaire pour contempler dans le crucifié le Fils de Dieu venu
racheter l’humanité. Mais se représenter cet événement est accessible même à ceux qui
ne sont pas chrétiens. L’existence de la personne de Jésus, et sa mort sur la Croix sont
en effet des événements historiques incontestables. Même les historiens non-chrétiens
de l’époque du Christ l’attestent, comme Flavius Josèphe. En revanche la connaissance
de la Résurrection n’est accessible qu’à celui qui accepte de donner crédit au témoignage
des Apôtres, et de croire en Jésus-Christ Fils de Dieu. Et pourtant savoir que Jésus est
ressuscité est aussi important que de savoir qu’il est réellement mort pour nos péchés.
Nous nous sentons rejoints par la souffrance de Jésus dans nos propres
souffrances, et dans notre condition de pécheurs. A plus forte raison devons-nous nous
sentir rejoints par sa Résurrection, à laquelle il nous donne part, grâce au baptême et à
la foi. Nous sommes attentifs à la façon dont la vie terrestre de Jésus nous guide dans
notre quotidien. A plus forte raison devons-nous reconnaître que la vie céleste de Jésus
nous indique le but de notre existence. C’est le sens de cette exhortation de saint Paul :
« Frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là
qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la
terre. » Col 3, 1-2
En faisant fonctionner notre imagination, nous pouvons facilement nous
représenter les événements de la vie de Jésus avant sa mort rapportés par l’Evangile. En
revanche, nous nous représentons plus difficilement le Christ ressuscité apparaissant à
ses Apôtres. Son corps n’est plus soumis aux limites de nos corps mortels. Il apparaît de
manière soudaine, et ses amis ne le reconnaissent pas immédiatement. Tout cela semble
énigmatique, car nous connaissons le Christ ressuscité non par les sens, mais par la foi.
Mais la connaissance que la foi nous procure est supérieure à celle donnée par les sens :
Le Christ est ressuscité, il vit dans le Ciel, il nous donne part à la vie éternelle, et c’est la
cause principale de notre joie.Père Damien Warnan