• Nouvelle traduction du Missel Romain : Pourquoi? Comment?

  • Le Père Arthur AUFFRAY, Délégué diocésain pour la pastorale liturgique et sacramentelle depuis 2020
    pour le diocèse de Versailles, est venu former les paroissiens de La Celle Saint-Cloud le 27 janvier sur
    la nouvelle traduction du Missel romain.

    D’où vient le Missel ? Pourquoi le Missel est-il au cœur de notre prière et de notre foi ? Quelles sont les nouveautés dans le Missel ?


    D’où vient le Missel ?
    Le Père AUFFRAY a présenté un historique du Missel : apparition des livres liturgiques aux 6 ème et 7 ème
    siècles, premier Missel romain au 16 ème siècle avec le Concile de Trente, changements dans la liturgie,
    la célébration de la messe et de l’Eucharistie lors du Concile Vatican II et promulgation en 1969 du
    Missel du Pape Paul VI en latin. Ce Missel doit être traduit dans toutes les langues (il l’a été en
    France en 1970). En 2002, une édition typique est promulguée par le Pape Jean-Paul II. En 2017, le
    Pape François demande que la nouvelle traduction respecte la fidélité au texte latin original, au génie
    propre de la langue de destination et à l’intelligence de la foi. C’est ce dernier Missel que nous
    accueillons.


    Pourquoi le Missel est-il au cœur de notre prière et de notre foi ?
    C’est un livre destiné à la célébration de l’Eucharistie, selon les normes en vigueur dans l’Eglise
    catholique romaine. Il contient, pour chaque dimanche, tout au long de l’année, les textes de la
    prière partagée par l’assemblée des chrétiens pour la célébration de la messe.


    Quelles sont les nouveautés dans le Missel ?
    Les traductions des prières, préfaces et dialogues rituels cherchent à dire le mieux possible les
    réalités, en restant fidèles aux textes sources de l’Eglise. A titre d’exemples :
    – Gloire à Dieu : le péché prend une forme plurielle : « Toi qui enlèves les péchés du
    monde… », pour mettre en évidence le caractère concret de nos actes.
    – Liturgie de la parole : dans le symbole de Nicée-Constantinople, le terme « consubstantiel »
    remplace le « de même nature » : il dit la relation unique du Fils et du Père, qui partagent une
    seule substance.
    – Liturgie eucharistique, dans l’Offertoire il y a reconnaissance des dons que nous avons reçus :
    « Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’Univers : nous avons reçu de ta bonté… ».
    – Notre Père : l’embolisme qui prolonge cette prière est nouveau : « … soutenus par ta
    miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que
    se réalise cette bienheureuse espérance : l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur. »
    – Communion : « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » permet d’exprimer le
    mystère de l’Alliance avec Dieu.
    – Rite de conclusion : il y a maintenant plusieurs formules : « Allez en paix, glorifiez le Seigneur
    par votre vie… », pour marquer le sens de l’envoi final.


    De plus, il faut aussi noter que cette édition du Missel romain introduit quelques ajouts, tels que
    les nouveaux formulaires de messe (messes vigiles de l’Epiphanie et de l’Ascension…).
    Quel message est adressé aux chrétiens par la nouvelle traduction du Missel ?
    Cette traduction cherche à nous faire goûter de manière plus particulière les expressions propres de
    la liturgie latine, qui peuvent nous dérouter et qui sont l’héritage de l’Eglise, avec le souci de la
    dimension universelle… pour former un seul corps dans la prière.
    Merci, Père Arthur AUFFRAY, de ces explications claires et riches, qui nous ont permis de mieux
    appréhender les fondements historiques et la dimension universelle du Missel romain !

     

    Pour approfondir, les paroisses de Versailles proposent un cycle de conférences sur les différents missels : D’un Missel à l’autre, La grande saga du Missel Romain du Concile de Trente à nos jours.
    – 1er février – La réforme liturgique et le Missel de Paul VI
    – 10 février – La nouvelle traduction en français du Missel Romain
    Elles auront lieu à 20h30 dans l’église Notre Dame de Versailles (35 rue de la Paroisse)