• Lettre d’info Avril 2019

  • En route vers Pâques

     

    Au terme de ce Carême, avez-vous réussi à mettre davantage le Christ au cœur de votre existence ? Vous sentez-vous renouvelé, prêt à largement l’annoncer ?

    • Le parcours sainteté nous en a donné l’occasion. Samedi 30 mars dernier, il s’est conclu à St Pierre St Paul par un « FORUM » et une messe. De précieux témoignages et des réponses très concrètes se sont articulés autour de 3 questions :

    - Comment l’exhortation du Pape François a-t-elle changé quelque chose ?
    - Qu’avez-vous envie de dire à la communauté paroissiale ?
    - Quelles pistes proposez-vous ? Je vous invite à les découvrir ou à les retrouver en suivant ici.

     

    • Les holy fire days vous en offriront encore la possibilité ! A Notre-Dame de Beauregard, les 3 et 4 mai prochains, venez participer à un magnifique festival spirituel :

    - Un vendredi soir, animé par le groupe UNI'T : louange, effusion de l'Esprit Saint et adoration
    - La journée du samedi consacrée à la formation, avec la présence exceptionnelle de Mary Healy, membre de la Commission biblique pontificale
    - et une grande soirée de prière, animée par le groupe Healed et destinée à demander des grâces de guérison pour vous, vos proches ou vos voisins. Invitez-les donc à vous y accompagner !

    Pour vous inscrire :    http://holyfiredays.paroisse-lacellesaintcloud.com

    Renseignements :      holyfiredays@gmail.com

    D’ici là, retrouvez tous les horaires des confessions et des célébrations pascales sur le site de la paroisse et à la fin de cette lettre.

    Le Christ, vrai Dieu et vrai homme, vous y attend. Soyons nombreux à recevoir les grâces qu’Il veut y répandre. A célébrer le don de sa vie. A fêter sa victoire. A proclamer sa mort et sa Résurrection.

    Très belle fête de Pâques !!

    #QDVB !!                                                                                                                                                          

    Père Bruno L’HIRONDEL

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  • 2 - Actualité de la paroisse
  • 2. Actualités de la paroisse

  • Ne ratez pas cet événement exceptionnel ...Déjà plus de 200 inscrits pour cet événement unique avec Mary Healy, qui vient spécialement des Etats-Unis pour nous parler de la vie avec l'Esprit-Saint, et en particulier de la prière pour les guérisons !

    Venez ouvrir vos cœurs à l'Esprit Saint le vendredi 3 mai au soir, par la louange,  le témoignage de conversion spirituelle du dessinateur humoristique Yvez Guézou,  l'Effusion de l'Esprit-Saint et l'adoration.

    Apprenez à être audacieux dans votre prière pour la guérison : inscrivez-vous aux enseignements et ateliers du samedi 4 mai, et venez avec vos malades pour la grande soirée de prière pour les guérisons le samedi 4 mai au soir.

    Vous repartirez pleins d'Espérance, de Paix et de Joie, fortifiés et vivifiés dans votre Foi et dans votre vie avec l'Esprit-Saint !

    Voici un aperçu :

     N'hésitez plus à consacrer ces 24h au Seigneur et inscrivez-vous dès maintenant :

    http://holyfiredays.paroisse-lacellesaintcloud.com

  • Les Marcheurs du Seigneur sont de sacrés veinards. Ils font à chaque sortie des rencontres incroyables. Comme, par exemple,  une mamie de 94 ans, qui voit l’Eglise depuis sa chambre mais n’allait plus à la messe. Depuis quelques temps, un couple de paroissiens l’accompagne, et ses dimanches ont bien changé.

    L'un d'eux  nous a fait bien rire. Enfin, pas au début, il voulait nous fermer la porte au nez. « Tout ça, c’est pas pour moi ! » Il a fini par nous faire rentrer, nous offrir un café, et nous raconter avec nostalgie les messes avec sa grand-mère quand il était petit. Et, en partant, il nous a demandé de prier pour ses 2 enfants, et leur maman dont il est récemment divorcé.

    Un autre ne voulait pas nous parler non plus. « Vous comprenez, je vis avec 2 ados, c’est une autre ambiance… » Quand nous lui avons demandé une intention de prière, son visage s’est éclairé. « Il faut prier pour notre voisin décédé il y a 15 jours, dans son lit, d'une crise cardiaque à 53 ans.

    Une femme s’est confiée à nous. « Je suis bien loin de la religion. Je n’ai plus la foi. Sauf que c’est vrai, quand je rentre dans une église, je ressens toujours quelque chose de spécial.

    Il m’arrive aussi d’aller à la messe, une ou deux fois par an, et il y a toujours un moment fort ». Pas mal, pour quelqu’un qui n’a pas la foi ! Nous l’avons invité à la Messe des Peuples, elle n’a pas été déçue…

    Un autre a du mal à pardonner à son ex-épouse, pour leur divorce. Il a tiré un pain de vie avec la parole suivante : « Bénissez ceux qui vous ont fait du mal… ne maudissez pas ».

    Lors des 7 marches réalisées depuis 2 ans, nous avons recueilli 221 intentions de prières : Nous vous  les confions particulièrement, afin  que toux ceux qui souffrent dans leur cœur ou dans leur corps se sentent portés par notre communauté Paroissiale.

    Suite à notre passage, une femme a célébré une messe en mémoire de son père, un couple va faire baptiser ses enfants.

    Avec le Seigneur, nous ne marchons jamais seuls. Nous pensions aider. Et finalement ce sont les autres qui nous procurent des joies incroyables. MERCI Seigneur, et vive le Porte à Porte !

  • Envoyé en mission au Brésil, le Père Maximilien de la Martinière s’est retrouvé dans un diocèse extrêmement étendu. L’immensité du territoire a pour conséquence que la population catholique reçoit la visite d’un prêtre seulement une fois tous les deux mois. Heureusement, grâce à la piété populaire, les communautés locales continuent à vivre dans le Christ.

    Pendant trois ans et demi, le Père Maximilien a observé ce phénomène, puis l’a étudié dans une université brésilienne pendant 6 mois. Il vient d’éditer un livre sur ce sujet intitulé « LA PIETE POPULAIRE, une chance pour l’évangélisation ».

    Cette forme de piété utilise des « médiations » : Il peut s’agir de personnes, telles que la Sainte Vierge, les Saints, le prêtre, la religieuse que nous contactons, etc... La médiation peut se faire aussi par des objets tels que la croix, le chapelet, une médaille, une bougie… Elle peut s’exercer enfin dans des lieux particuliers tels que Lourdes ou Assise.

    La piété populaire peut constituer une force d’évangélisation bienvenue à notre époque où prolifèrent la déculturation du christianisme, le matérialisme, et la quête individuelle du bonheur sur terre.

    Soyons ouverts à cette forme de piété comme une occasion de rapprochement et de contact avec le Christ, qu’il convient, ensuite, d’approfondir au sein de l’Eglise, avec nos prêtres et à la lumière des textes récents du pape François.

  • Cette année, le Père Bruno nous a proposé de découvrir l’exhortation apostolique du Pape François : Gaudete et Exsultate, l’appel à la sainteté dans le monde actuel. L’aventure de « la joie et l’allégresse » a tenté près de 150 paroissiens réunis en petits groupes de quartiers. Entre novembre et mars, 4 rencontres nous ont permis de recevoir les paroles fortes du Pape François : « Nous sommes appelés à révéler le visage du Maître dans le quotidien de nos vies ». Au fil des semaines, nous avons échangé et approfondi sur cet appel : « choisis Dieu sans relâche ! » dans la prière et dans la mission.  Nourris par les paroles du Pape, la réflexion et les liens fraternels approfondis, nous avons trouvé la joie ! Elle s’est manifestée lors de notre Forum du samedi 30 mars, point d’orgue de ce « parcours sainteté « : ponctué de témoignages forts sur le cheminement personnel de certains d’entre nous, enrichi par l’appel à vivre aussi la sainteté en couple, à l'exemple de Louis et Zélie Martin, il nous a stimulés à vivre « la parresia » c’est-à-dire l’audace de l’évangélisation.  A l’aide de « Fraternités », groupes de prières qui irrigueraient nos quartiers, appuyés sur notre communauté paroissiale, engageons-nous au service de l’Eglise et de nos frères !

  • Natalie Saracco

    Après un accident de voiture très violent, il y a 8 ans, Natalie Saracco, alors metteur en scène, a éprouvé l'expérience de mort imminente au cours de laquelle elle a senti « la vie la quitter ». Elle échappe à la mort, au grand étonnement des médecins !   

    Nous avons eu la chance de pouvoir écouter son témoignage à St Pierre - St Paul, le mardi 26 Mars, lors d'une soirée Hosanna. Lors de cette expérience de mort imminente, alors qu'elle se décrit comme une croyante et pratiquante sans grande ferveur à l'époque, Natalie raconte comment elle s'est trouvée, à sa très grande surprise, face à Jésus, et à son Sacré Cœur entouré d'une couronne d'épines. Lors de son court dialogue avec Jésus, elle l’a vu pleurant et souffrant de la froideur, du mépris et de l'indifférence des hommes, souffrant du poids de nos péchés qui le crucifient encore chaque jour. Jésus lui a exprimé - et elle l’a ressenti dans toutes les cellules de son corps- son amour immense pour chacun d’entre nous. Elle s'est même retrouvée l'espace d'un instant face au tribunal céleste.

    Revenue de cette expérience, elle décide de consacrer sa vie à témoigner de cet amour de Jésus, de l'urgence à aimer son prochain, à entrer en relation avec Jésus par la prière quotidienne, à recevoir l'Eucharistie, à l'adorer devant l'exposition du Saint-Sacrement....des cadeaux à notre portée de main !

     

    Ignorante de l'existence du Sacré Cœur de Jésus avant cette expérience, c'est aujourd'hui une de ses ferventes adoratrices.

    Natalie n'a de cesse de répéter que notre incarnation est un cadeau du ciel, qu'il est urgent d'aimer Jésus, de se tourner vers lui à chaque instant de notre vie, que notre mission sur terre est d'être Amour et d'être un révélateur d'Amour des autres.

    Vous pouvez vous procurer ses 2 livres "Aux Ames Citoyens !" et "Pour ses beaux Yeux".

  • 3 - Actualité du diocèse
  • 3. Actualités de l'Eglise

  • Lors d’une soirée Hosanna en l’église St Pierre – St Paul, le Père Bot nous a parlé des Charismes.

    L’Esprit Saint est l’âme de l’Église, son souffle vivant. Toute communauté chrétienne est donc appelée à se poser la question : suis-je à bout de souffle, essoufflée, boursouflée, asphyxiée, où respirant à pleins poumons l’air pur de la grâce ? Aux origines de l’Église la communauté de Corinthe, plus que les autres, a servi de laboratoire dans ce domaine, au point qu’elle nous a valu un enseignement capital de saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens.

    Paul se réjouit devant la vitalité de cette église locale : prières en langues, prophéties, guérisons, services divers, enseignement, etc. « Aucun don spirituel ne vous manque », reconnaît-il (1,6). Une définition générale des charismes nous est donnée : « Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous » (12,7). Des assemblées de prière se déroulent avec une grande liberté d’intervention en langue et d’improvisation, au gré de l’Esprit : « Chacun apporte un cantique, un enseignement, une révélation, une intervention, ou une interprétation… » (14,26). Des millions de chrétiens de par le monde ont découvert avec émerveillement l’actualité de ces pratiques. Jamais, dans l’histoire de l’Église, on n’avait assisté à une telle résurrection du style corinthien.

    Mais il ne s’agit pas d’un modèle idéal puisque Paul lui-même est obligé de critiquer sévèrement l’immaturité de ces prétendus « charismatiques ». Il dénonce les divisions liées aux vedettes ecclésiales (Apollos, Pierre, Paul, etc.), les scandales sexuels, l’égoïsme dans les repas à domicile, le mépris des plus faibles, le désordre dans l’usage des charismes, etc. De toute évidence l’abondance de certains dons ne garantit ni l’unité du corps ni la sainteté des membres. Paul reproche à ces chrétiens d’être encore psychiques (mondains) et non spirituels (3,1-4). Pour devenir réellement spirituel, selon lui, il est nécessaire de rechercher en priorité les vertus et non les charismes. Le fameux chapitre 13 développe ce point en insistant sur les trois vertus théologales : foi, espérance et surtout charité. Aux chapitres 12 et 14 il demande le respect de l’autorité apostolique pour assurer le bon usage des charismes. Dans la même ligne le concile Vatican II parle des « dons hiérarchiques et charismatiques », en soumettant les seconds aux premiers.

    L’Église est « spirituelle » dans la mesure où elle se met vraiment à l’école de l’apôtre Paul. Manifester l’Esprit en vue du bien commun ne veut donc pas dire revendiquer l’exercice de tel ou tel charisme, mais faire preuve d’humilité, de douceur, de patience, de bonté, de joie et de paix (Ga 5,22) en renonçant à toute forme d’appropriation ou de mise en valeur personnelle.

  • 4. Coup de coeur
  • 4. Coup de cœur

  • Paroles d’adultes :

    - Comment en êtes-vous arrivée à demander le baptême ?     « Mes parents étaient de confessions différentes : chrétienne du côté de mon père et juive du côté de ma mère. C’est une amie qui m’a conseillé de faire le parcours Alpha en 2016. Cela m’est « tombé dessus » sans que je m’y attende : j’ai rencontré le Christ ! »

    - Comment vivez-vous concrètement ce chemin vers le Baptême ? Que vous apporte-t-il ?    «  Ce Chemin est merveilleux car je me sens aimée, et surtout portée et accompagnée dans les épreuves.  En même temps, c’est parfois compliqué car plus je m’approche du Christ, plus je prends conscience du mal qui m’entoure. Toutefois, ce Chemin m’apporte la paix, la sérénité. J’accueille plus facilement la différence grâce à l’amour du Christ. »

    - Comment envisagez-vous de continuer votre vie de baptisée à la suite du Christ, après avoir reçu les 3 Sacrements de l’Initiation Chrétienne ?     «  La messe du dimanche me semble essentielle pour être en communion avec le Seigneur.   J’ai rassemblé des personnes pour créer un groupe de Fraternité de prière et je m’investis dans le parcours Alpha. Pour la suite, j’ai confiance que le Seigneur saura me mettre en Chemin là où je dois être ».

    Paroles d’adolescents : Vous allez être baptisés lors de la prochaine veillée pascale à l’Eglise Notre Dame de Beauregard, pourriez-vous vous présenter à la communauté paroissiale ?

    Ary : « Avec mes deux frères Dylan et Jorian, nous allons être baptisés la nuit de pâques. Je suis l’ainé de la fratrie. Nous habitons à la Celle Saint Cloud depuis 7 ans. J’ai 17 ans et je suis étudiant en première année de médecine à PARIS V et je passerai mes examens la veille de mon baptême. J’aime le sport surtout le foot et le basket et la lecture. Nous préparons notre baptême depuis janvier 2018 et au cours des différentes rencontres j’ai eu des périodes de doute et de réflexion mais j’ai compris l’importance d’avoir Dieu comme ami dans la vie ».

    Dylan : « J’ai 16 ans et je suis en 1ère au lycée Corneille en section ES. Je suis passionné de foot ; j’y joue plusieurs fois par semaine en club. Notre démarche vers le baptême a été initiée par nos parents qui nous ont proposé de nous préparer à l’aumônerie. J’ai découvert que Dieu me fera avancer dans la vie ».

    Jorian : «  J’ai 14 ans et je suis en 3ème au collège Jean-Moulin de CROISSY SUR SEINE. Avec nos accompagnateurs nous nous sommes rencontrés tous les mois depuis un an et demi. J’ai peu à peu cheminé jusqu’à prendre la décision de recevoir les trois sacrements de l’initiation : le baptême, l’eucharistie et la confirmation ».

    Kenny : « Je suis en seconde au lycée Corneille et j’ai 16 ans. J’ai deux frères. J’ai vécu jusqu’à l’âge de 14 ans en Angleterre puis en côte d’Ivoire et à la Celle saint Cloud depuis 2017. Mes parents m’ont encouragé à me préparer au baptême. Je me suis préparé au baptême pour donner ma vie à Jésus et le suivre comme un exemple »

  • 5. Coup de projecteur

    1. Qui sommes-nous ?

    Nous nous appelons Alix et Guillaume, nous avons respectivement 26 et 27 ans, nous nous sommes mariés l’été dernier et avons décidé de faire de notre première année de couple marié une année de service. Service que nous réalisons dans une Communauté de l’Arche en France.

    Nos parents habitent à La Celle Saint Cloud, nous y avons grandi et avons longtemps fréquenté la Paroisse, notamment au travers des groupes scouts et des messes des jeunes.

    1. Pourquoi avons-nous décidé de nous mettre au service pendant un an ?

    Plusieurs raisons nous ont poussés à vivre cette année de manière particulière.

    Tout d’abord, après nos années d’études, nous souhaitions sortir un peu de notre confort, notre bulle quotidienne et aller à la rencontre de l’autre, à la rencontre de la différence, et cela en totale immersion. Nous challenger ensemble au travers d’une aventure qui vienne heurter nos convictions, nos préjugés. Nous trouvions que cela avait plus de sens de le faire ensemble, en tant que couple, alors nous avons décidé d’attendre d’être mariés pour nous lancer.

    Ensuite, nous avons ressenti l’envie et le besoin de donner de notre temps, de nos énergies, de nos dons… L’un des piliers sur lequel on a souhaité fonder notre couple est le Service aux autres. Que notre foyer soit tourné vers l’extérieur, l’accueil de la fragilité, de la différence et que l’on puisse participer à notre niveau à cette écologie humaine, sociale et solidaire. On se disait que ça serait une belle manière de fonder notre couple sur une base solide et engagée. Consacrer une année de notre vie à cet objectif pourrait ainsi nous ancrer dans cette dimension pour la suite de notre aventure à deux.

    Enfin, cette année serait l’occasion pour nous de découvrir notre vocation en tant que chrétiens engagés dans la société. Cette période de plusieurs mois arrive à un moment dans nos vies respectives où l’on doit s’engager dans un métier. Il est important pour nous de trouver une voie professionnelle qui réponde à notre vocation. A quoi sommes-nous appelés ? Une année de discernement pour comprendre comment associer nos aspirations, nos souhaits et nos compétences…

    Pour résumer, nous avions vraiment envie que ce soit une année de tremplin pour notre vie à venir, et pas seulement une année mise entre parenthèse où nous reprendrions le quotidien de nos vies habituelles par la suite.

    1. Qui nous accueille ?

    Lorsque nous avons commencé à envisager ce projet, nous n’avions pas comme objectif précis de nous engager auprès d’une Communauté de l’Arche. Nous souhaitions rester en France car Guillaume rentrait tout juste de deux années passées au Brésil et nous ne souhaitions pas repartir vivre une trop grande et longue séparation avec nos proches et avec la France à laquelle nous sommes attachés. Mais le projet était encore bien vague, rien n’était fixé. C’est finalement la providence qui a mené nos pas vers l’association de l’Arche, que nous connaissions depuis plusieurs années, et plus précisément avec la Communauté de La Rebellerie. Leur proposition de venir faire un an de volontariat en tant que Service Civique nous est parvenue relativement tôt l’an dernier et nous avons cheminé avec cette idée pendant notre année de fiançailles avant de nous engager vraiment avec eux.

    Pour vous décrire l’Association de l’Arche en quelques mots, « ce sont des lieux où vivent et travaillent ensemble des personnes adultes en situation de handicap mental et ceux qui les accompagnent, les « assistants » salariés ou volontaires » (selon le site de l’Arche en France - http://www.arche-france.org/). Chaque Communauté de l’Arche est fondée sur trois piliers : la dimension communautaire, la dimension professionnelle et la dimension spirituelle. A l’Arche, l’idée principale est de « vivre avec » les personnes ayant un handicap plutôt que « faire pour » elles. Certes nous les accompagnons et les aidons dans leur quotidien, mais l’essentiel réside dans la rencontre et les moments passés ensemble où nous sommes dans une relation d’égal à égal.

    La Communauté avec laquelle nous vivons s’appelle La Rebellerie, c’est une ancienne ferme située au cœur des vignes du pays d’Anjou. Il y a quatre foyers de vie où personnes accueillies et assistants partagent leur quotidien. Normalement les assistants habitent sur place, mais notre situation de jeune couple marié nous a poussés à nous loger à l’extérieur de la Communauté. A ces foyers, s’ajoutent un foyer pour un certain nombre de travailleurs handicapés qui ne dorment pas sur place. De nombreuses activités sont proposées à La Rebellerie pour répondre de manière adaptée aux besoins et aptitudes de chacun. Le travail est réparti entre deux ateliers principaux : l’atelier vigne/Chai et l’atelier de conditionnement (sous-traitance). A cela s’ajoute les Ateliers De Jour qui proposent des activités sans recherche de productivité ; ce sont des activités artisanales, fermières, physiques et sportives, d’intégration sociale ou encore de détente et de relaxation. Les ateliers permettent donc à chacun de s’épanouir et d’avancer à son rythme de manière adaptée, accompagnés par une équipe éducative.

    1. Que faisons-nous ?

    Alix participe à la vie de l’un des foyers de vie, le Chêne, en accompagnant les personnes accueillies dans leur quotidien et en participant aux activités de tous les jours : repas, fêtes, tâches ménagères, activités de détente, rencontres médicales... Le jeudi elle accompagne certaines personnes à l’atelier cuisine des ateliers de jour.

    Guillaume lui, accompagne les équipes de travailleurs et en particulier ceux de l’équipe vigne/vin dans les travaux nécessaires pour mener à bien la production viticole : taille, effeuillage, ébourgeonnage, vendange, travail du sol... Le travail de la vigne est assez rare pour un ESAT, mais il a l’avantage de proposer des postes et des activités variées répondant aux compétences de chacun (du travail manuel relativement répétitif à la conduite d’engins mécaniques). Hors des heures de boulot, il participe aussi à la vie du foyer du Chêne.

    Nous participons également à la vie communautaire en apportant notre aide à l’organisation d’évènements et de rencontres.

    En tant qu’assistants, notre principale mission est de faire du foyer « un chez soi » où chacun puisse s’épanouir tout en restant attentif les uns aux autres. Et du lieu de travail un environnement bienveillant où chacun est respecté pour ses compétences, son rythme, sa personnalité. Nous avons vraiment à cœur de nous assurer que des liens fraternels et amicaux se développent grâce à l’éveil et à l’épanouissement de chaque personne accueillie. Il y a donc également une partie du travail qui consiste à mettre en place un suivi éducatif et parfois médical pour que chacun réussisse à grandir, devenir autonome et ainsi prendre des responsabilités.

    1. Au bout de 6 mois, qu’avons-nous reçu ?

    La toute première chose, est que nous vivons la joie des relations véritables, simples et authentiques. Les rencontres se font dans le respect de la différence : chacun, qu’il soit en situation de handicap ou non, porte une histoire différente, vient d’un milieu social différent, porte des convictions religieuses différentes, des fragilités différentes… Nous nous trouvons constamment enrichis par toutes ces individualités, mais cela suppose que nous soyons ouverts à l’autre et que nous dépassions nos préjugés et nos appréhensions.

    Être en relation quotidienne avec des personnes porteuses de handicap nous met sans cesse face à cette question : comment être dans une relation d’égal à égal avec une personne qui n’a pas sa place dans la société actuelle car elle n’est pas considérée comme “normale” ou “performante” ? Pourtant, nous nous apercevons qu’elles ont tellement à nous apprendre ! Les personnes fragiles nous poussent à faire preuve de vulnérabilité, en évitant les faux-semblants et en laissant tomber nos propres barrières, pour être dans la vraie rencontre. Nous nous questionnons sur notre propre rapport à la fragilité et nous nous laissons humaniser. Et c’est ainsi que nous apprenons à nous accepter tels que nous sommes, à accepter notre couple tel qu’il est… et nous en sommes tellement plus heureux !

    Une autre chose essentielle est que nous apprenons à nous dépasser. En effet, il y a de nombreux moments où nous nous sentons fatigués, où nous préférerions être moins exposés, ou encore que nous accomplissons des tâches qui paraissent ingrates. Nous devons régulièrement nous rappeler que nous avons choisi cette mission, choisi d’être au service de l’autre, que ses besoins se substituent aux nôtres. L’exercice de la patience, de l’acceptation ou de la bienveillance nous permet de découvrir ce qu’est l’humilité.

    Enfin, nous avons la possibilité d’accéder à une vie plus simple et plus unifiée, nous construisons des relations authentiques, nous vivons au rythme de la terre. Au rythme des personnes que nous accompagnons également car elles sont bien souvent dans l’incapacité de se projeter dans le temps. Avec elles nous réapprenons donc à vivre dans l’instant présent. Nous pouvons ainsi reposer nos esprits et revenir à l’essentiel.

     

    Pour conclure, nous avons à coeur de vous dire que le témoignage écrit ne remplace pas une expérience vécue… Vous êtes donc les bienvenus à La Rebellerie pour vivre et découvrir par vous-même la richesse de l’Arche et des personnes qui y habitent !

  • Agenda
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